Et cependant dessous la tente
ensemble pressés, deux pies jumeaux
au ventre d’une chevrette écartée
j’éprouve tout à fait comme alors
tes rossignols hantent tes sucs
le vent impétueusement renversé
comme la corolle d’une fleur
dessus la canadienne que j’ai planté
à l’arrivée hier au soir à l’orée claire d’un bois
c’était notre taverne emplie de rites pour notre halte
mon ongle y a conçu ponts et routes ton ventre
ton épaule chaussée de tes chairs
là vacilleront boutons, escarpolettes
lorsque indulgente battait la toile de l’extérieur sur la toile de l’intérieur
comme un pissenlit imbécile
– notre été, notre arrivée, tant d’éclairs
fossiles faisaient bourgeons dans tes claies
Vite ! Allez, passer !
ces ruchiers où les mémoires bourdonnent
et mon désir esseulé, acharné à filer
l’écheveau des émotions d’hier
pour en nourrir la prochaine saison.
Passées ? non, elles sommeillent plutôt,
affairées à rêver flores et doigts, vif-esprits, fleur-de-sel,
Mouillés-d’oeil, le tiens, à jamais notre bel aujourd’hui !
mais parfois aussi je te vois
venir dehors o Miranda, je te vois
en fée de papier par quelque joie fripé
pour chant de cygne à s’y lier souhaitant
je te vois changée de toi en mirage de toi,
tu cours, vas, danses, clopines, boites
sur la lèvre du boucaut
lourd d’humaines épices ambidextres
qu’élève à claire épaule
une Noble Dame au Bleu Mantel
par petit soldat de plomb
par petite princesse de papier
oh oui je pardonne une fois de plus
je pardonne je pardonne !
tout ce que l’on voudra
car c’est vrai : il y a des femmes
comme toi, qu’il serait criminel
de désirer retenir - et que
même aux plus doux souvenirs
à les attacher grossièrement
on serait fautif
( hache - sel et azur perdent
passions veuves une à
une fiancées à raison )
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